Gamma Plus (1978/79), 31’58

— Commissioned by the Direction de la Musique and INA grm. Composed in INA grm studios —

A chord in E major enriched with the series of the first harmonics establishes the underlying structure at the beginning of the piece. With the completion of the crescendo, there is a movement of clashing short broken-up musical lines. The return of the initial structure is polyphonic: each part is a progressively speeded up or slowed down reading of that structure. Four ascending glissandi are set against four descending glissandi. Part two uses broken up and transformed sound materials and brings them into play: continuous/discontinuous. A sweeping introduction with multiple timbres turns into a rhythmic interplay based on a single material: a universe of machines in an industrial machine factory. After composing an earlier version entitled “Gamma”, which was solely for tape, I felt it was important for me to extend my work on the studio synthesizer to a live performance with on-stage synthesizers: hence the title “Gamma Plus”. This is the recording of that live performance. The Trio of synthesizers enriches and modifies the colour of the harmonic pedal by “pulsing” it and substituting for it. The rhythm of the machines in part two invites the three soloists of the GRM Plus Trio (TM+) to join over the tape. After an inevitable “skirmish” the winner emerges...
J.S.

Suite N (1981/82), 22’37

— Commissioned by the Direction de la Musique and INA grm. Composed in INA grm digital composition studio with the assistance of Benedict Mailliard and Yann Geslin. —

In a composition studio, musical research is never very far removed from madness. The first step is the initial work on the sound picked up by the microphone and the varieties of delirium that result from it: exaggerated amplification, inversion, transformation. Synthesizers and their crazy possibilities come next. The third step is the computer, one of the purest products of logic. All the same, the musician approaches the robot warily: he prefers his own models to formal and mathematical models, and he uses the computer like an instrument. Anyway, that seems to be the choice of the computer group in charge of studio 123 at the GRM; and we may congratulate ourselves that this is the case. Thanks to the MUSIC V program. GRM's PDP 11 computer can synthesize sounds from any instrument. Mainly it can transform and treat absolutely any sound fed into its memory: sequence accumulation, contraction, drawing out of sequences, acceleration, slowing down, reversing, spatialization, filtering, speed variation, etc. all this on a much broader scale than traditional means. My intention in “Suite N” was, on the one hand, to use solely sounds produced by the computer either by direct synthesis (MUSIC V) or by sound treatment, and, on the other hand, to work with a definite form. A, B and C correspond to the exposition of the themes. A', B' and C', to their variations. Each of the nine families of sounds represents a different instrument. Once the musical lines are established, they are re-used, together with their variations, in the development of the piece.
J.S.

TM+
Electroacoustic instrumental Trio (Laurent Cuniot, Denis Dufour, Yann Geslin)

The Trio was founded in October 1977 to give concert performances of electroacoustic music, including the repertoire of works composed in the studio and recorded on tape (played over highly specialized sets of loudspeakers), and works composed for electronic synthesizers or other devices designed for electroacoustical transformation of sounds from traditional instruments. The Trio also carries on experimental work with sound entities picked up by microphones and explores improvisation with the aim of discovering new musical interactions and interrelations specific to non-conventional lute-like instruments. The Triop has performed at many contemporary music festivals (Lille, Metz, Lyon, etc.) has given concert performances in France (including the Cycles Acousmatiques concerts in Paris), has made recordings for television and radio, and has conducted professional and public workshops (Grenoble, SIGMA, CNSM ), etc. In 1980 the Trio was accredited by the French Ministry of Culture for concerts in France. Some of the composers who have had their works performed by the Trio are: Bernard Parmegiani, Jacques Lejeune, Guy Reibel, Jean Schwarz, Philippe Mion, etc. not to mention the members of the Trio itself.

Jean Schwarz (1939-)

Jean Schwarz, born in 1939, is an “elder” of INA grm.
In his career he has composed for the shows of Carolyn Carlson, Maguy Marin, Larrio Ekson, Françoise Dupuy, Serge Campardon, Petrika Ionesco, Bartabas, for the cinema: the films of J.-L. Godard, S. Moati, G. Blain, A. Resnais, A. Cavalier... and has collaborated with many jazz musicians.
Co-author with André Francis of the record boxes “Trésors du Jazz” and “Jazz Characters”, 500 CDs “Le Chant du Monde” 2002-2010.
Main works: “Erda” 1972, “Anticycle” 1972, “Il était une fois” 1974, “Symphonie” 1975, “Don Quichotte” 1976, “Fotoband” 1977, “Roundtrip” 1977, “Klavierband” 1978, “Gamma plus” 1979, “Surroundings” 1980, “La glace à trois faces” 1981, “And around” 1981, “Suite N” 1982, “Quatre saisons” 1983, “Perpetuum mobile” 1985, “Chantakoa” 1986, “Quatre vingts” 1988, “Suite symphonique” 1989, “The sea maid’s music” 1990, “Mano a mano” (avec D.Teruggi) 1991, “Olé” 1992, “Canto” 1993, “Capriccio” 1993, “Makinak” 1995, “Chasin’” 1996, “Mixed up” 1997, “Etudes” 1998, “Dilin dalan” 1999, “Feedback” (avec J. Labarrière) 2002, “Fantaisie rythmique” 2007, “Swan” 2014, “Sinfonietta” 2016, “Symphonies du ciel” 2019, “Schwarzland” 2020.

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Gamma Plus (1978/79), 31’58

— Commande de la Direction de la Musique et de l'INA grm. Composé dans les studios de l'INA grm. —

Un accord en Mi majeur enrichi de la série des premiers harmoniques établit la structure sous-jacente au début de la pièce. Avec l'achèvement du crescendo, il y a un mouvement de courtes lignes musicales brisées qui s'entrechoquent. Le retour de la structure initiale est polyphonique : chaque partie est une lecture progressivement accélérée ou ralentie de cette structure. Quatre glissandi ascendants sont opposés à quatre glissandi descendants. La deuxième partie utilise des matériaux sonores fragmentés et transformés et les met en jeu : continu/interrompu. Une introduction balayée de plusieurs timbres se transforme en un jeu rythmique basé sur un seul matériau : un univers de machines dans une usine de machines industrielles. Après avoir composé une version antérieure intitulée “Gamma”, qui était donc uniquement pour bande, j'ai senti qu'il était important pour moi d'étendre mon travail sur le synthétiseur de studio à une performance en direct avec des synthétiseurs sur scène : d'où le titre ”Gamma Plus”. Voici l'enregistrement de cette performance en direct. Le Trio de synthétiseurs enrichit et modifie la couleur de la pédale harmonique en la “pulsant” et en la remplaçant. Le rythme des machines de la deuxième partie invite les trois solistes du Trio GRM Plus (TM+) à se rejoindre sur la bande. Après un inévitable “skirmish”, le gagnant émerge ...
J.S.

Suite N (1981/82), 22’37

— Commande de la Direction de la Musique et de l'INA grm. Composé dans le studio de composition numérique de l'INA grm avec l'aide de Benedict Mailliard et Yann Geslin. —

Dans un studio de composition, la recherche musicale n'est jamais très éloignée de la folie. La première étape est le travail initial sur le son capté par le microphone et les variétés de délire qui en découlent : amplification exagérée, inversion, transformation. Les synthétiseurs et leurs folles possibilités viennent ensuite. La troisième étape est l'ordinateur, un des plus purs produits de la logique. Le musicien aborde néanmoins le robot avec prudence : il préfère ses propres modèles aux modèles formels et mathématiques, et il utilise l'ordinateur comme un instrument. Cela semble être le choix du groupe informatique en charge du studio 123 au GRM, et nous pouvons nous en féliciter. Grâce au programme MUSIC V. L'ordinateur PDP 11 du GRM peut synthétiser des sons de la taille de n'importe quel instrument. Il peut notamment transformer et traiter absolument tous les sons qui lui sont transmis : accumulation de séquences, contraction, extraction de séquences, accélération, ralentissement, inversion, spatialisation, filtrage, variation de vitesse, etc. tout cela à une échelle beaucoup plus large que les moyens traditionnels. Mon intention dans “Suite N” était, d'une part, d'utiliser uniquement des sons produits par l'ordinateur, soit par synthèse directe (MUSIC V), soit par traitement sonore, et, d'autre part, d'en faire un travail de forme définie. A, B et C correspondent à l'exposition des thèmes. A', B' et C', à leurs variations. Chacune des neuf familles de sons représente un instrument différent. Une fois les lignes musicales établies, elles sont réutilisées, avec leurs variations, dans l'élaboration de la pièce.
J.S.

TM+
Trio instrumental électroacoustique (Laurent Cuniot, Denis Dufour, Yann Geslin)

Le Trio a été fondé en octobre 1977 pour donner des concerts de musique électroacoustique, y compris le répertoire d'œuvres composées en studio et enregistrées sur bande (jouées par des ensembles de haut-parleurs hautement spécialisés), et des œuvres composées pour des synthétiseurs électroniques ou d'autres dispositifs de transformation électroacoustique des sons provenant d'instruments traditionnels. Le Trio poursuit également des travaux expérimentaux avec des entités sonores captées par des microphones et explore l'improvisation dans le but de découvrir de nouvelles interactions et interrelations musicales spécifiques aux instruments non conventionnels de type luth. Le Trio s'est produit dans de nombreux festivals de musique contemporaine (Lille, Metz, Lyon, etc.), a donné des concerts en France (dont les concerts des Cycles Acousmatiques à Paris), a réalisé des enregistrements pour la télévision et la radio, et a dirigé des ateliers professionnels et publics (Grenoble, SIGMA, CNSM), etc. En 1980, le Trio a été accrédité par le ministère français de la culture pour les concerts en France. Parmi les compositeurs qui ont fait jouer leurs œuvres par le Trio, on peut citer : Bernard Parmegiani, Jacques Lejeune, Guy Reibel, Jean Schwarz, Philippe Mion, etc. sans oublier les membres du Trio lui-même.

Jean Schwarz (1939-)

Jean Schwarz né en 1939 est un “ancien” de l’INA grm.
Dans sa carrière il a composé pour les spectacles de Carolyn Carlson, Maguy Marin, Larrio Ekson, Françoise Dupuy, Serge Campardon, Petrika Ionesco, Bartabas, pour le cinéma : les films de J.-L. Godard, S. Moati, G. Blain, A. Resnais, A. Cavalier… et a collaboré avec de nombreux musiciens de jazz.
Co-auteur avec André Francis des coffrets “Trésors du Jazz” et “Jazz Characters”, 500 CD “Le Chant du Monde” 2002-2010.
Principales œuvres : “Erda” 1972, “Anticycle” 1972, “Il était une fois” 1974, “Symphonie” 1975, “Don Quichotte” 1976, “Fotoband” 1977, “Roundtrip” 1977, “Klavierband” 1978, “Gamma plus” 1979, “Surroundings” 1980, “La glace à trois faces” 1981, “And around” 1981, “Suite N” 1982, “Quatre saisons” 1983, “Perpetuum mobile” 1985, “Chantakoa” 1986, “Quatre vingts” 1988, “Suite symphonique” 1989, “The sea maid’s music” 1990, “Mano a mano” (avec D.Teruggi) 1991, “Olé” 1992, “Canto” 1993, “Capriccio” 1993, “Makinak” 1995, “Chasin’” 1996, “Mixed up” 1997, “Etudes” 1998, “Dilin dalan” 1999, “Feedback” (avec J. Labarrière) 2002, “Fantaisie rythmique” 2007, “Swan” 2014, “Sinfonietta” 2016, “Symphonies du ciel” 2019, “Schwarzland” 2020.